Développer des compétences littéraires et (inter)culturelles à partir de la nouvelle Sur une virgule de Maïssa Bey
La nouvelle « Sur une virgule » (Sous le jasmin la nuit, 2004) de l’écrivaine algérienne Maïssa Bey se caractérise par un entrecroisement d’histoire(s) : la française et l’algérienne ; la Grande histoire et celle vécue par les petites gens ; l’histoire de Marie, qui, en 1962, rédige un journal intime dans lequel elle raconte son premier amour, mais aussi l’horreur des derniers mois de la guerre d’Indépendance ; et l’histoire de l’Algérienne Sarah, qui, trente années plus tard, retrouve ce cahier dans une maison d’Alger et se sent tout de suite proche de la rédactrice du texte. Marie et Sarah ont 18 ans, vivent toutes les deux à Alger, et sont confrontées à des conditions historiques difficiles : l’une en 1962, année de l’indépendance algérienne et du départ forcé de nombreux Français d’Algérie ; l’autre dans les années 1990, la décennie noire, les années du terrorisme.
L’atelier se focalisera sur les compétences littéraires et (inter)culturelles qui peuvent être développées ou approfondies par la lecture de la nouvelle en classe de FLE. Il mettra en avant une approche didactique centrée sur le lecteur/la lectrice et en correspondance avec les nouvelles échelles concernant les textes littéraires et créatifs, ajoutées au CECR dans le volume complémentaire de 2018 : a) exprimer une réaction personnelle à l’égard de textes créatifs ; b) analyser et formuler des critiques littéraires (CECR 2018 : 53).
Nous nous focaliserons sur différents aspects : le savoir historique et (inter)culturel – à partir d’un livre graphique sur la guerre d’Algérie ; les compétences littéraires (p.ex. le genre textuel du journal intime ; écrire à la première personne ; fiction vs. livre d’histoire) ; les compétences productives orales et écrites : présenter les résultats d’une recherche ; imaginer et écrire des parties de textes qui ne sont pas racontées.